mardi 3 juin 2014

Du 09 au 19 Mai - Colombia ès passion !

Par Jean-Chris

Nous quittons Medellin, les motos sont "ready to race". A peine le temps de roder les nouveaux pneus et nous voilà déjà arrivés dans le petit village de Salento.




C'est "l'autopista del café" qui nous conduit au cœur de cette région appelée le Triangle du café. Petite partie de la Colombie, à peine plus grande que la Corse, et qui produit plus de 10% de la production mondiale de café !

Le petit pueblo est vraiment sympathique, assez animé le weekend (mais pas trop !). Même si nous sommes rattrapés par la saison des pluies, il est toujours agréable de déambuler dans les rues et de se mêler à la vie des Colombiens.







Salento est aussi connue pour la vallée de Cocora, proche du village, qui préserve une essence de bois en voie de disparition : le palmier de cire. Un palmier qui touche à deux records : celui d'être l'un des plus grands du monde (50m en moyenne) et de pousser seulement en altitude (à plus de 3000 m).




La brumeuse vallée nous offre un aperçu de l'arbre national colombien assez fantomatique mais au combien superbe !


Pour beaucoup de "campesinos", le cheval reste le mode de transport le plus courant.





Avant l'arrivée de l’électricité, les palmiers étaient exploités pour faire des bougies. Ils sont maintenant protégés.






La balade est vraiment superbe. Nous n'avons pas eu le temps de voir une "finca" de café de près, mais nous ne sommes pas en reste pour boire un bon "kawa" dans les troquets du village. On ne badine pas avec la spécialité locale non plus, la "trucha" !


  
La truite et son 'super patacones' 
 

Il est temps de reprendre la route. Changement radical de paysages et de climat, à quelques 350 km de là se trouve le désert de La Tatacoa. Un faux air d'Arizona se dégage du lieu.


 La chaleur est écrasante, les moustiques pullulent, mais les paysages sont impressionnants !



Nous plantons la tente dans un petit camping, d'où nous pouvons apprécier le travail des "gauchos". Un petit parfum d'Argentine avant l'heure.




Nous devons attendre les heures plus fraîches pour pouvoir se balader, à pied...















... ou à moto !





Après notre petit interlude désertique, nous reprenons la route vers la montagne. Nous nous rendons à San Agustin, où nous installons le bivouac dans un petit camping sympa à la sortie de la ville. Les propriétaires sont chaleureux, et les voisins pas trop bruyants.




A cause de la grève nationale des agriculteurs, la ville était coupée du monde la semaine avant que nous arrivions. La situation vient de se débloquer, même si le supermarché est plutôt vide, et la station-service complètement, le réapprovisionnement est en cours !

San Agustin est célèbre pour son parc archéologique, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO ,qui abrite de nombreuses sculptures. Les chercheurs ont déduit que c'était un site funéraire, même s'ils ne s'accordent pas sur la datation.









Le site est divisé en plusieurs groupes de "mesitas" (littéralement : petites tables, en espagnol), de petites tombes ressemblant à des dolmens.










Les sculptures représentent des hommes, des animaux, ou parfois le mélange des deux.













Même si la pluie s'invite à la fête, nous passons un excellent après-midi à la découverte de ce superbe site archéologique.









La station-service ayant été finalement livrée, nous reprenons la route le lendemain en direction de Popayàn. L'asphalte laisse rapidement place à une piste qui serpente dans les montagnes, accompagnée de brume et de pluie, encore une bonne étape ! (pas de photos par contre...). C'est un peu sur les rotules que nous arrivons à destination, mais nous trouvons un "hostal" très sympathique, où nous nous reposons une paire de jours.

Le centre-ville historique est très beau, de nombreuses églises (oui, encore), et bien animé en journée. 





Juste le temps d'une bonne fournée "d'arepas", que nous enfourchons à nouveau les motos, cap au sud, à la recherche du beau temps ! La destination du jour est Ipiales, à la frontière avec l’Équateur. Plusieurs centaines de bornes prévues, qui aurait du prendre 5 ou 6h au max, en s'arrêtant manger. 

Évidemment, c'était sans compter sur un nouveau caprice de Force Noire, qui refusera de démarrer à une station-service, après avoir fait le plein... Démontage, inspection, à part une cosse de batterie abîmée c'est RAS. Nous arrivons à la faire démarrer en poussant, suspectant la batterie. 
Après une vingtaine de kilomètres, arrêtés par des travaux sur la route, le moteur cale. Redémarrage en poussant, mais quelques centaines de mètres après les travaux la machine donne des à-coups et le moteur s'éteint. Il reste 30 km jusqu'à Ipiales, la nuit tombe... Ô joie...
Le hasard fait que je me suis arrêté devant une église, où on nous invite à venir participer, apparemment ça serait un signe... nous déclinons poliment...
Auré et Émilie partent à la recherche d'une dépanneuse, je reste sur le bord de la route.


La nuit est bien tombée, quand le duo de choc de "la grua" arrive à la rescousse. 


Si le moindre possesseur de BMW s'avise de commenter...on le retrouvera ! ;-)

Le lendemain, une fois n'est pas coutume, c'est au travail qu'il faut se mettre ! Il ne faudra pas longtemps pour identifier la coupable, la Main de dieu (ah non c'est autre chose), non mais la prise du régulateur de tension qui est passée ad padres.



Malheureusement, c'est dimanche et tous les ateliers de mécanique sont fermés. Nous profitons donc de notre dimanche à Ipiales, petite ville morne et sans grand intérêt... nous trouvons quand même une super "panaderia" (boulangerie), au moins ça !

Le lendemain, lundi donc, séance de poussette jusqu'à la Panaméricaine. Nous trouvons un "electrico" qui s'affaire à refaire une prise pour le régulateur, retaper la cosse de la batterie et la charger par la même occasion. 




Une fois fait, Force Noire reprend vie, l'opération s'est bien passée !

Nous profitons de notre dernier après-midi en Colombie pour aller voir, à seulement quelques kilomètres de là, le sanctuaire Notre Dame De Las Lajas. 

Accroché dans le canyon de la rivière Guaitara, le site est superbe.





C'est un des pèlerinages les plus importants d'Amérique du Sud.






Petit moment de paix et de félicité pour terminer notre aventure colombienne, un pays superbe , peuplé de gens vraiment sympathiques et attachants. Comme ils sont loins tous les clichés que l'on véhicule en Europe, la Colombie est d'ailleurs le premier pays du voyage où l'on a laissé les motos "coucher dehors" dans la rue, même dans une grande ville comme Medellin !
Venez voir par vous-même, vous ne serez pas déçu, c'est tout ce que je peux dire pour conclure.

Après un mois à arpenter la Colombie, comme souvent nous nous sommes dit : nous reviendrons !


1 commentaire:

  1. Magnifico el Colombie , de superbes paysages et la dernière cathédrale impressionnante c'est très beau , mais le plus qui ma marquer c'est la ressemblance d'Aurélien avec le petit vampire ... ah ! petits veinards je vous embrasse très fort ,

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