lundi 17 mars 2014

Du 26 Février au 07 Mars - Mayas... beaucoup de marches, dis-moi!!

Par Auré,

Nous laissons derrière nous l’État du Chiapas, ses montagnes et forêts humides pour atteindre la péninsule du Yucatán. Mais pas encore l’État du même nom. Fini l'altitude, nous prenons quelques degrés supplémentaires, la végétation s'assèche et l'horizon s'étire à perte de vue. Nous avons pour objectif de visiter la cité maya de Calakmul. Ce n'est pas la plus connue, ni la plus touristique, du fait certainement de son éloignement par rapport aux villes balnéaires, mais classée tout de même au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le site se trouve à 60 kilomètres de la route principale, elle-même n'étant pas énormément fréquentée. Surgit donc le problème d'un indispensable ravitaillement en essence!! Nous ferons le tour du petit village de Conhuas, demandant ici et là, avant de trouver la "revendeuse" officielle. La marge de revente n'est même pas importante, super état d'esprit...






C'est dans ce village que nous nous poserons pour deux nuits, chez une petite famille proposant des "cabanas". Quelques provisions à l'épicerie du coin, la popote du soir sera fameuse. Nous dégusterons une des spécialités du Mexique. Je vous laisse deviner de quoi il s'agit, petit indice, ça commence par un C...


Le lendemain, direction Calakmul, par sa petite route pleine de trous, naviguant entre ombres et lumières. Le site est extrêmement bien entretenu, fléché et documenté...





Les habitants des lieux...


La cité de Calakmul fût l'une des plus grandes et des plus puissantes de la civilisation maya, sa grande rivale étant Tikal, dans l'actuel Guatemala. Car contrairement à la civilisation inca où le pouvoir était centralisé, chez les mayas, les cités étaient dirigées par de puissantes familles, se livrant à des guerres de pouvoirs et de territoires. Les temples de Calakmul sont parmi les plus hauts et les plus massifs du monde maya...








Partir à la découverte de la civilisation maya, c'est également partir à la découverte de son corps, des muscles enfouis qui se réveillent, le cardio qui monte dans les tours...


L'ascension fût longue et semée de hautes marches...


L'air se raréfie, le souffle est court...


Pour atteindre finalement le sommet et pouvoir profiter de ceci...



De la forêt à perte de vue d'où émane les cris des singes hurleurs ou autres volatiles. Magique, exactement comme nous aurions pu l'imaginer...


Lors de l'arrivée des Conquistadors sur le continent Américain, au 16éme siècle, la civilisation maya avait déjà quasiment disparue. De nombreuses hypothèses ont été émises au sujet de cette extinction, sécheresse, guerres, catastrophes naturelles, mais sans trouver de réelles réponses à l'heure actuelle. Comme d'autres, la cité de Calakmul fût abandonnée, mais pas détruite, se faisant ainsi engloutir par la jungle...







Gros coup de cœur pour le site de Calakmul, un endroit exceptionnel. Notre route nous mène dans l’État du Yucatán, c'est officiel, c'est le panneau qui le dit...


Nous stoppons les machines au village de Santa-Elena, à une quinzaine de kilomètres de la cité maya d'Uxmal. Une genre de guêpe est entrée dans le blouson de Jean-Chris et l'a piqué au bras. Ça gonfle pendant un jour et demi, direction le "centro de salud" , le centre de santé, du village, pour une bonne piqûre qui va stopper le venin...


Problème d'insecte réglé, échauffement terminé, sac sur le dos, nous partons à l'assaut d'Uxmal ( prononcez Ouchmal ), cité dont l'état de conservation est assez exceptionnel. L'arrivée se fait face à la pyramide du Devin...





 Monsieur Pic-vert...


Ce qui caractérise la cité d'Uxmal, par rapport à Calakmul par exemple, c'est le travail colossal d'ornement et autres sculptures qui embellissent les façades des temples...





Représentation d'un quetzal, oiseau sacré chez les mayas...


Le Quadrilatère des Nonnes est un ensemble d'édifices très élaborés aux proportions gigantesques...




 Ah, je pense qu'il y a quelqu'un là dessous...


Afin d'être performant pour les prochains Jeux Mayas, nous nous affligeons un entrainement quotidien...



Doublé d'un régime hyper-protéiné...


Vue d'ensemble de la cité, avec au premier plan, la maison des Tortues, dédiée au Dieu de la Pluie...


Et quelques autres photos...




A la fois divinité et héros légendaire, les représentations du Serpent à Plumes sont nombreuses dans les cités...


Le Jaguar est également assimilé à une divinité. Sa faculté à chasser de nuit est apparentée à la course nocturne du Soleil...


Le Palais du Gouverneur...ça va, tranquille le mec...


L'histoire du peuple maya est fascinante, nous flânons pendant des heures sur les sites. Seule la chaleur écrasante de la mi-journée nous fait aller vers la sortie. Nous profitons de la fin d'après-midi pour aller visiter le petit village de Santa-Elena. Les mexicains sont très croyants, jusque sur les façades des "tiendas", petites épiceries de quartier...


L'église du village, comme d'habitude, haute en couleur...



C'est l'époque des carnavals, les enfants ont du mal à entrer sur la piste de danse...


Tandis que le "bar" commence à accueillir ses premiers "aficionados"...


Nous reprenons notre bout de chemin en ce nouveau matin. Chemin qui a faillit être assez court. A peine une quinzaine de kilomètres, nous traversons un village, enfin plutôt un labyrinthe de ruelles à sens unique, lorsque mon voyant de température moteur s'allume. Arrêt d'urgence, j'ai du liquide de refroidissement plein les chaussures et sur le radiateur. Après quelques interrogations, il s'avère en fait que les ventilateurs n'ont pas déclenché, entrainant une surchauffe de l'eau qui est sortit par où elle pouvait. Un fil du thermocontact semble en mauvais état, pour l'instant il est "chatertonnisé", affaire à suivre...


Le vent nous pousse à l'autre extrémité de la péninsule du Yucatán, côté mer des Caraïbes...


Nous baissons la voilure sur la petite ville de Tulum et profitons d'un bungalow les pieds dans le sable. Un lit, une moustiquaire, électricité uniquement le soir, le reste n'est que fioriture...


Il ne faut pas traîner ce matin, la cité maya de Tulum est l'une des plus prisées par les tours opérators. Point de forêt ni de marches ici, la beauté du site réside en son fond bleu turquoise. Ça change radicalement mais c'est splendide...



 


La cité aurait été un important port de pêche et peut-être de commerce vers d'autres cités...






Même les oiseaux se sont mis à la couleur locale...


La cité de Tulum représente également un des derniers bastions mayas lorsque les espagnols ont débarqué, s'en est suivit leur extinction complète...






Et le grand gagnant du T.shirt KTM est...l'oiseau...


Émilie, dans sa recette du jour, vous présente, les quesadillas au réchaud...


A un filet de gaz de Tulum, se trouve la cité de Cobà, les deux villes mayas étant certainement en relation d'un point de vue commercial à une époque...


En règle générale, une cité maya se compose de temples et pyramides, d'une place centrale avec ses acropoles ainsi que d'un ou plusieurs terrains de Jeu de Balle. Les règles sont encore assez floues de nos jours, partant du principe que les mayas furent une civilisation complètement oubliée, les écrits brûlés par les prêtres espagnols, la re-découverte de ce peuple intervenant il y a environ 200 ans. A priori, deux équipes de un à plusieurs joueurs s'affrontaient, se renvoyant une balle assez lourde sans jamais qu'elle ne touche le sol, en utilisant uniquement les coudes, genoux ou hanches...



Le système de comptage des points est apparemment assez complexe, une partie pouvant se terminer si l'une des deux équipes arrivaient à faire passer la balle à travers un des anneaux situés en hauteur sur les côtés du terrain...



Les parties de Jeu de Balle pouvaient servir de distraction mais tenaient également lieu de rituels afin de contenter les dieux. Dans ce cas, l'une des deux équipes, gagnante ou perdante, était sacrifiée. Qui est-ce qui a dit "l'essentiel c'est de participer"?



Le site est très étendu, pour parfaire encore notre condition physique, nous louons des vélos...



Nous posons nos montures, un quartier d'orange, de l'eau sur la casquette et c'est partit pour le temple de Nohoch Mul, 42 mètres de hauteur...





Les Mayas étaient artistes, fins mathématiciens et astronomes mais également de cruels guerriers. Ils étaient en perpétuelle recherche de prisonniers afin d'assouvir les besoins divins. Les cœurs des victimes étaient arrachés pour que le soleil se lève le matin, ou bien des enfants noyés pour que la pluie tombe en abondance sur les cultures. Certains étaient volontaires pour être sacrifiés, ce "dévouement" leur assurant une autre vie des plus fabuleuse...



Vous êtes d'accord, nous l'avons bien mérité ce petit bain dans la mer des Caraïbes...


Ainsi qu'un petit apéro pour un de nos derniers soirs au Mexique...


Les "happy hours" mexicains font le bonheur d’Émilie, double Caïpirinha cette fois-ci...


Par contre celui-ci est arrivé trop tard pour le double cocktail...


Il fait chaud dès les premières lueurs du jour, dur d'enfiler son pantalon moto! La route qui nous mène vers le Belize est très...linéaire. Pas grand chose à se mettre sous la dent, à part l'empanadas du midi. Notre dernière étape mexicaine se fera du côté de Bacalar, village jouxtant la lagune du même nom. A la recherche d'un gîte, nous prenons une bonne averse sur le casque, ça faisait longtemps mais bizarrement ça ne nous manquait pas! Bacalar est un petit endroit authentique, où les journées s'écoulent au rythme des discussions sur la place principale, loin, bien loin, du mal qui ronge à grands coups de bétonnage, cette superbe côte Caraïbes...



A la suite de nombreuses attaques pirates sur la ville, les conquistadors espagnols érigent la forteresse San Felipe Bacalar...





A l'intérieur de la forteresse se trouve le musée de la Piraterie...


Au 17ème siècle, les pirates pullulent dans la mer des Caraïbes, avec comme "capitale" Tortuga, actuelle Haïti...


Leurs cibles: les villages côtiers, les navires de commerce mais surtout les frégates espagnoles qui repartent vers le vieux continent chargées des "récoltes" d'or du Nouveau Monde...





Le musée est passionnant, vraiment original, et jouissant d'une superbe vue sur la lagune de Bacalar...


A la sortie de la ville se trouve un cénote. Un cénote est un gouffre remplit d'eau douce, les mayas les considéraient comme un moyen de communication avec les dieux de l'enfer, mais servaient également de réserve d'eau potable. Je ne sais pas si il y a des démons là dessous, mais en tout cas, l'eau est à parfaite température...



Selon la lumière du soleil, l'eau de la lagune apparaît tantôt vert clair, tantôt turquoise, c'est magnifique...



Notre périple au Mexique touche à sa fin. Charmés par ce pays, ses habitants et son immense et richissime histoire. Un Mexique sans mauvaises surprises, comme avait tendance à insinuer son voisin du nord, abreuvés de journaux télévisés et autres médias en tout genre, un gouvernement qui tire les ficelles de tout ça et à qui cette haine dirigée profite certainement. Un Mexique haut en couleurs, à voir par soi-même, loin si possible des côtes animées et vides de sens du Yucatán, grandes barres d'hôtels et autres artefacts mayas.
La suite? L'Amérique Centrale, une succession de petits pays, des plages, des temples, du charme...un nouveau chapitre à écrire...

Hasta Luego Mexico!!


1 commentaire:

  1. ah! on a notre petit cours d'histoire qu'on ne raterait pour rien , c'est super le Mexique ça nous plait beaucoup ,et quelle sport pour monter toutes c'est marches , ça vous fait du bien pour la suite du voyage il faut etre en forme ,Emilie je te vois souvent deux verres à la main (aux deux ) ...°°!! on vous souhaite une bonne continuation et on vous embrasse très fort ,VIVA EL MEXICA et vous aussi

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