Par Auré,
Nous plions soigneusement nos shorts, une longue hibernation est visiblement à prévoir pour eux. Les vestes polaires ou autres grosses chaussettes vont faire leur retour sur le devant de la scène, Andes, nous revoilà!
Nous quittons Trujillo sous une brume océanique chargée de pollution, mais plus notre journée avance, plus le ciel se fait bleu. La route s'élève, l'asphalte devient une belle piste, le Canyon Del Pato nous ouvre ses portes. Ou plutôt ses tunnels...
Traduction française, le Canyon du Canard (lol!), celui-ci est formé par le Rio Santa et sépare de seulement quelques dizaines de mètres par endroit, la Cordillère Blanche de la Cordillère Noire...
La poussière est dense et l'ombre bien maigre pour la pause déjeuner...
Approximativement 35 tunnels (nous n'avons pas compté!), taillés à même la roche, émaillent cette somptueuse route...
Une seule voie, coups de klaxon parfois obligatoire pour essayer d'en voir le bout sans encombres...
L'électricité est en train d'être mise en place dans les tunnels, ce qui provoque de (très) longues attentes et qui met à rude épreuve la (très) faible patience des péruviens...
En fin d’après-midi nous rejoignons le petit village de Caraz, niché au cœur de la Cordillère Blanche. Lieu authentique, simple, quoi de plus agréable.
Au bout du chemin se trouve la lagune, mais également une rencontre passionnante. Mado et Jean-Paul ont voyagé pendant 4 ans et demi sur le continent africain, depuis maintenant 2 ans en Amérique du Sud, et toujours des projets plein la tête. Un café, des nouveaux roulements de roue pour "La Bougeotte", en somme un très bon moment de partage à plus de 4 000 mètres d’altitude...
Nous plions soigneusement nos shorts, une longue hibernation est visiblement à prévoir pour eux. Les vestes polaires ou autres grosses chaussettes vont faire leur retour sur le devant de la scène, Andes, nous revoilà!
Nous quittons Trujillo sous une brume océanique chargée de pollution, mais plus notre journée avance, plus le ciel se fait bleu. La route s'élève, l'asphalte devient une belle piste, le Canyon Del Pato nous ouvre ses portes. Ou plutôt ses tunnels...
Traduction française, le Canyon du Canard (lol!), celui-ci est formé par le Rio Santa et sépare de seulement quelques dizaines de mètres par endroit, la Cordillère Blanche de la Cordillère Noire...
La poussière est dense et l'ombre bien maigre pour la pause déjeuner...
Approximativement 35 tunnels (nous n'avons pas compté!), taillés à même la roche, émaillent cette somptueuse route...
Une seule voie, coups de klaxon parfois obligatoire pour essayer d'en voir le bout sans encombres...
L'électricité est en train d'être mise en place dans les tunnels, ce qui provoque de (très) longues attentes et qui met à rude épreuve la (très) faible patience des péruviens...
En fin d’après-midi nous rejoignons le petit village de Caraz, niché au cœur de la Cordillère Blanche. Lieu authentique, simple, quoi de plus agréable.
Son marché
central est l’occasion de dénicher un bon petit fromage et quelques empanadas
de poulet. Ces mets, qui constitueront notre pique-nique du jour, vont pouvoir
se délecter du côté de la Laguna Paron...
Environ 35
kilomètres de piste potable, un peu cassante à force, qui vont nous mener
jusqu’aux eaux cristallines de la lagune...
La Laguna Paron est le lac le plus important de la Cordillère Blanche, les sommets alentours avoisinent ou dépassent les 6 000 mètres d'altitude...
Au bout du chemin se trouve la lagune, mais également une rencontre passionnante. Mado et Jean-Paul ont voyagé pendant 4 ans et demi sur le continent africain, depuis maintenant 2 ans en Amérique du Sud, et toujours des projets plein la tête. Un café, des nouveaux roulements de roue pour "La Bougeotte", en somme un très bon moment de partage à plus de 4 000 mètres d’altitude...
Nous redescendons nous mettre au chaud à Caraz, non je plaisante, il fait aussi froid dans les auberges que dehors (!), mais superbe journée...
Nous quittons
Caraz par notre petite ruelle, non sans avoir eu le devoir de poser pour la
photo officielle de l’hostal, ainsi que le privilège d’écrire quelques lignes
dans le livre d’or, que le propriétaire ne sort apparemment qu’en de rares
occasions...
Sans le savoir,
nous allons attaquer une boucle absolument incroyable aujourd’hui. A peine 20
kilomètres d’asphalte, que nous bifurquons sur une piste vers la Laguna
Llanganuco. Non, vous ne rêvez pas, non, votre ordinateur n’a pas de problème,
ce bleu turquoise est bel et bien la couleur de l’eau...
La piste s’élève,
en lacets, pour dominer cette vallée aux lagunes entourées de glaciers. C’est
certainement à ce moment du voyage, la plus belle route qu’il nous ait été
donné de pratiquer...
Chaque virage qui nous emmène un peu plus haut vers le
sommet du col est un point de vue époustouflant, chaque arrêt est une scène. Les superlatifs viennent à manquer, tout ceci laisse sans voix...
Mieux vaut se ranger lorsque le bus arrive en face...
A plus de
4 700 mètres d’altitude, nous plongeons dans l’autre versant. Nouvel arrêt
fromage, c’est tellement rare d’en trouver à prix accessible, et c’est repartit
pour la suite de la journée. Notre carte
routière n’étant pas forcément bien précise et les pistes n’apparaissant pas
toutes sur le GPS, il faut recourir à la bonne vieille méthode qui consiste à
demander son chemin. Ce que les habitants des villages font réellement
volontiers, avec le sourire, et chose peut-être bête à dire, mais qui n’est pas
forcément valable partout dans le monde, ils connaissent vraiment bien leur
région...
Après 140 bornes
de terre et les avants-bras un peu raides, nous retrouvons le bitume. Mais le
principe d’une boucle, vous l’aurez compris, c’est de revenir, ou du moins de
n’être pas très loin, de son point de départ. Un col à l’aller = un col au
retour… Mais c’est là que le bât blesse, le temps se couvre, quelques gouttes
de pluie, qui devient plus insistante…Oh, un flocon de neige, puis deux…Ah ben
là je crois que c’est carrément une tempête de neige pour finir la
journée !!
Envers et contre
tout, même quasiment au prix des orteils d’Emilie, nous rejoindrons Huaraz
complètement frigorifiés, la boucle Caraz-Laguna
Llanganuco-Yanama-Chacas-Huaraz pour être bien précis, restera longtemps dans
nos mémoires.
Nous nous offrons
une journée sans motos à Huaraz, faire sécher les affaires, prendre un café au
soleil, c’est une certaine forme de bonheur également ! La ville en
elle-même n’offre pas un grand intérêt, toujours ces bruits incessants de
klaxons, celle-ci est le point de départ pour de nombreux treks dans la
Cordillère Blanche.
Nous prenons
également Huaraz comme « camps de base », l’hostal Jo’s Place est
bien agréable (peut-être une des meilleures douches du pays !), ce qui
nous permet de laisser les sacs polochons ainsi que le « non
nécessaire » dans les chambres, et de pouvoir ainsi rouler léger sur les
pistes. Ce qui sera bien utile aujourd’hui car les 10 derniers kilomètres
menant à la Laguna Llaca sont assez cassants, mais ça c’est après s’être fait
courser 36 fois par les dizaines de chiens qui trainent de part les hameaux. Ils ont vraiment un soucis !!
D’un vert/bleu
assez laiteux, la lagune s’étend à près de 4 500 mètres d’altitude. Le
ciel couvert n’y arrangeant certainement rien, celle-ci est moins jolie que les
précédentes...
La vraie découverte réside dans ce glacier qui vient se jeter
dedans, une première pour nous. Dans un bruit assourdissant, une avalanche se
déclenche sur un des versants alentours. Heureusement assez lointaine, mais
l’intensité du bruit donne envie…de redescendre...
Après une bonne
gamelle dans un pierrier et la conclusion qu’un pantalon moto peut également
servir de protection sur une personne ayant des difficultés à mettre un pied devant l’autre,
le traditionnel pique-nique…interrompu par un flocon, puis…vous connaissez la
suite…fuyons !!!
Un Caracara des Montagnes...
Le lendemain,
toujours au départ de Huaraz, nous
traversons quelques plaines aux faux airs de Mongolie, avec comme point espéré,
le Glacier Pastoruri...
La Puya Raimondi, plante endémique des hauts plateaux andins, peut vivre jusqu'à cent ans et meurt juste après son unique floraison...
Ce parc national
Huascaran regorge de paysages absolument fabuleux. C’est magnifique, et la
suite ne va faire que confirmer cette thèse...
Un petit sentier
d’environ deux kilomètres nous mène jusqu’au glacier Pastoruri...
C’est
clairement une vision sublime. Nous sommes seuls, le silence comme unique
compagnon, le temps semble complètement suspendu...
De part sa position géographique, celui-ci est qualifié de "glacier tropical". Il réagit de façon plus sensible au réchauffement climatique et est menacé de disparition d'ici dix ans!!
Suite à la détection de la fonte accélérée du glacier, une grotte habituellement visitable, est désormais fermée au public...
Nous sommes
restés juste devant l’entrée, mais cela suffit pour en prendre plein les yeux. Différents tons de bleu, jusqu'au translucide. On ne fait pas trop les mariols avec des tonnes de glace au dessus de la tête
(stress visible sur mon visage !!)…
C’est la nature à
l’état pur, les couches d’érosion sont visibles sur le bord du chemin. Du bloc
de pierre qui commence à s’effriter jusqu’à sa roche devenue poussière...
La Cordillère
Blanche, massif montagneux tropical le plus élevé de la planète, nous a offert un spectacle des plus
exceptionnels, une des plus belles natures que nous ayons eu la chance de
traverser, des images gravées à jamais. C’est un véritable coup de cœur (un de
plus me direz-vous). Emilie, notre
reporter photo en chef, qui passe plus de temps à courir de point de vue en
point de vue, plutôt que d’être assise sur la moto, nous immortalise de vrais
beaux moments…
Après de
pareilles journées, la douche chaude apparaît comme une bénédiction, s’en suit
un bon « chifa », nourriture chinoise à la mode péruvienne, puis les
veilleuses ne tardent pas à s’éteindre.
Notre visite
suivante sera consacrée au site de Chavin de Huantar, sur la localité du même
nom. Le site était un carrefour entre les routes commerciales venant de l'ouest, du Pacifique, et celles venant de l'est, d'Amazonie...
Nous sommes
friands de sites archéologiques, mais celui-ci est une petite déception,
certaines gravures ou autres lieux spécifiques n’étant visibles que de trop loin.
Les souterrains,
fait de pierres aux proportions démesurées, offrent tout de même un certain
attrait, mais, avis strictement personnel, le site ne justifie pas que l’on
fasse autant d’heures de route.
Nous laissons
dans nos rétroviseurs la belle Cordillère Blanche et ses sommets épousant les
nuages, notre objectif est maintenant de rejoindre Cusco en passant par les
Andes. Lors de notre premier voyage au Pérou, il y a 4 ans, nous avions longé
toute la côte Pacifique et appréciés ses beautés ( Pisco, Nazca, Arequipa…), ce
sera donc l’occasion de découvrir autre chose…
Jour 1 :
Alors que tout se passait bien, nous arrivons sur un éboulement à seulement
quelques hectomètres de notre embranchement. Un des ouvriers nous assure qu’à
18 heures la route sera ouverte. La pelleteuse qui travaille fait effondrer un
beau morceau de falaise…nous passons à une ouverture de route probable dans 2
ou 3 jours…Retour sur le petit village de La Union pour passer la nuit.
Jour 2 :
Lors de notre « chifa »quotidien la veille au soir, un chauffeur
de mini-bus nous indique la meilleure route pour rejoindre notre axe. 5 heures
de pistes et de petites routes plus tard, nous arrivons enfin sur Huanuco. Nous
rejoindrons Junin en fin d’après-midi sur un altiplano glacial, mais l’accueil
est fabuleux à l’Hostal Neby’s, drap en polaire et bouillotte dans le fond du lit !!
Jour 3 :
Changement rapide de poignée d’embrayage, la route est bonne…jusqu’à un certain
moment. Ni la carte, ni le GPS ne donne des informations correctes, ce qui apparaitrait
comme le chemin le plus direct est en fait 50 bornes de pistes dans un col pas
possible. Nous "jardinons" une grande partie de la journée pour
trouver finalement "La" route longeant un canyon sur une seule voie, où la moto n’a
pas grande considération aux yeux des chauffards arrivant d’en face. Tout ceci
se termine par 30 kilomètres dans un labyrinthe de chantier, arrivée de nuit à
Huanta.
Jour 4 :
Tronche dans le pâté, soi-disant ça roule direct jusqu’à Cusco. Effectivement,
sous un soleil radieux, la journée se passe parfaitement. C’est l’hiver au
Pérou, ou saison sèche. Le ciel est au beau fixe mais les températures sont
fraîches, voire bien basses la nuit. Sauf, car il y a toujours un sauf, il
manque un bon morceau de route, obligés de suivre camions et 4X4 qui lèvent une
poussière très fine. Le jour commence à baisser, nouvel arrêt travaux, il faut
savoir que si vous êtes dans les premiers lorsque l’ouvrier interrompt la
circulation, c’est quasiment sûr que vous êtes là pour 30 minutes. Il ne nous
reste que 15 kilomètres avant de rejoindre Abancay, lorsque surgit l’ultime
challenge du jour, crevaison à la lampe frontale…
Jour 5 :
Cusco ne veut pas de nous, c’est sûr ! Comme pour la Cordillère Blanche,
nous nous souviendrons longtemps de la Ruta 3, en perpétuels changements.
Rejoindre Cusco, c’est encore quelques travaux, mais surtout essayer de trouver
un hébergement à prix accessible avec de quoi garer les motos. Les Incas
n’avaient pas prévu beaucoup de parking, dure traversée, adieu, je repars dans
la montagne (et je mange mon bonnet)…
hi guys!!!I think your beautiful, wonderful, stupendous, splendid motorbike is one of the sister of our Ciccions (who is the ciccions? look at http://duecuorieunaciccions.wordpress.com/ )
RépondreSupprimerWe'll leave soon to Croazia, Bosnia and Ungary...Hope to meet you somewhere..bye!!
Please come visit our blog and leave a comment :) big kisses for Ciccions' sister!!!
Coucou , c'est une merveille de la nature ce glacier et ce lac d'un bleu pur , c'est magnifique ; sinon j'espère que vous n'avez pas eu trop froid , heureusement que les garçons on gardait leurs barbes ; on vous embrasses bien fort et on vous dit à bientôt
RépondreSupprimermerci une fois de plus je me suis évadée!!!!!! c'est tout simplement splendide!!! mais manque la traditionnelle photo avec la bière!!!!!! bonne continuation j'attends la suite pour poursuivre mon évasion fictive!!!!!!! gros bisous House
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