Par Émilie,
C’est sur cette note dorée que notre périple péruvien s’achève…Bolivie nous voilà !!
Il est tout juste
13h lorsque nous arrivons dans la ville de Cusco. Bien heureux d’arriver si
tôt, et avec une adresse de logement en poche. L’hôtel est réputé chez les
motards, car il dispose d’une grande cour intérieure pour un excellent prix.
C’était trop beau pour être vrai, l’hôtel est complet, c’est parti pour plus de
deux heures de recherche d’un hôtel avec garage…
Cusco est la
ville la plus touristique du Pérou et les prix s’en ressentent. Nous finissons
par trouver une auberge à prix doux, mais sans parking. Tant pis, les motos
partent dans un garage privé aussi cher qu’une nuit d’hôtel ! Les motos
ont un toit sur la tête et nous aussi, las de notre traversée des Andes, nous
sommes contents de pouvoir nous reposer un peu et de savourer une bière bien
méritée !!
Cusco nous avait
séduite il y a 4 ans, et c’est avec plaisir que nous revenons nous y balader.
San Blas,
quartier pittoresque de Cusco, ses rues étroites et pentues, zigzaguant entre
de vielles maisons coloniales, édifiées sur des murs Incas.
Les murs,
témoignages du travail admirable des Incas, comme cette taille aux 12 angles,
ajustée sans ciment et sans laisser le moindre espace entre les pierres.
Lors de notre précédent séjour au Pérou, nous avions été ravi par Cusco et la vallée sacrée. Les
merveilleux sites de Pisac, Moray, Ollantaytambo… rendent hommage à l’ouvrage
Inca. Le point final de cette visite devant être la fameuse cité du Machu
Picchu, mais le destin ( ou le mauvais temps !!) en avait décidé
autrement. De fortes pluies, causant de graves inondations, avaient saccagées
le pays et rendues l’accès du site impossible. Restés sur un goût d’inachevé,
il est temps de prendre notre revanche… Mais d'abord de nouvelles plaquettes arrières pour Force Noire.
Il y a 4 ans,
nous avions choisi l’option train, trop simple ( et trop coûteuse !) pour
nous aujourd’hui… C’est parti pour l’Expédition Machu Picchu !
Le point de
départ de l’excursion est le village d’Aguas Calientes, rebaptisé Machu Picchu
Pueblo. Seul bémol, il n’y a pas de routes pour y accéder, d’où le train et ses
tarifs excessifs. Le voyage commence par une belle route, fraîchement
asphaltée, nous menant jusqu’à Santa Maria. Les paysages sont superbes, mais
balayés par un vent glacial.
De Santa Maria,
une piste pas trop mauvaise, nous conduit au village de Santa Teresa. C’est ici
que nous passerons la nuit. Après une longue recherche, nous trouvons une
auberge capable d’accueillir Force Noire et Force Orange. C’est dedans qu’elles
nous attendrons, bien au chaud, pendant que nous partons à l’assaut de la cité
perdue.
Le matin venue,
nous embarquons dans un collectivos (minibus) pour "la estacion hidroelectrica".
Nous ne sommes plus qu’à 10Km d’Aguas Calientes, c’est parti pour une marche de
2h30 le long des rails.
Machu Picchu
Pueblo, comme nouvellement nommé, ne vit que du tourisme. Hôtels, restaurants
et bars foisonnent, nous trouvons très facilement de quoi nous loger.
Un bus fait la
liaison entre le village et le site du Machu Picchu, mais encore une fois trop
simple ( et trop cher !!) pour nous. Levés à 4h00 du matin, c’est à pied
que nous irons. Nous arrivons au premier poste de contrôle, celui-ci n’est pas
encore ouvert, mais une longue file patiente déjà.
A 5h00, nous pouvons
commencer l’ascension , 4000 marches, un dénivelé de 600m le tout à la
lueur de la lampe frontale. Les gens courent pour être les premiers, nous
partons tranquillement, nous nous suivons à la queue leuleu. Rapidement, le
chemin se libère et les abords se remplissent de personnes à bout de souffle.
Nous continuons l’ascension à notre rythme, bien acclimatés à l’altitude, nous
n’éprouvons aucunes difficultés. En moins de 50 min nous aurons parcouru les
1,750Km, qui nous séparent du deuxième poste de contrôle. Nous sommes dans les
tout premiers, même avant le bus !
Nous y sommes
enfin !! Un frisson de joie nous parcours, la merveilleuse cité Inca,
emblème du Pérou, est devant nous.
Auré réveille les lamas... |
...qui ne sont pas très contents! |
A l'affût des premiers touristes. |
A 2430 m,
encadré dans un panorama époustouflant, entre les Andes péruviennes et le
bassin amazonien, la magie du Machu Picchu opère.
Le célèbre Machu Picchu, seule cité Inca que les Conquistadors n'aient pas trouvé!! |
Découverte en 1911, c’est l’une des plus grandes réalisations architecturales au monde et la
plus importante de la civilisation Inca.
Le pont de l'inca, ancien chemin qui menait à la cité. |
Aujourd'hui fermé au public suite à des accidents mortels. |
Le centre
agricole, édifié sur une crête escarpée, sillonné de terrasse en pierres où l’on
cultivait maïs et pommes de terre.
Le centre urbain
composé d’habitations comprenant une pièce unique et de temples religieux et
astronomiques.
La boussole de pierre du temple du soleil |
Le temple du condor bâti à même la roche. |
Le soleil se lève
et inonde la cité qui se teinte de couleurs chaudes et dorées.
Le Machu Picchu
« nouvelle merveille du monde », attire chaque année des milliers de
voyageurs. Le site est vite rempli de monde.
Nous prenons des pauses sur les
terrasses loin de la foule… et on rêve à la splendeur passée de la cité.
Après plus de 4h
de visite, nous attaquons la descente des 4000 marches.
S'en suivent un bon repas et une bonne sieste, avant de retourner apprécier les rues d'Aguas Calientes.
Encore un réveil
à l’aube, 4h30, puis marche le long des rails jusqu’à "hidroelectrica". Nous
sautons dans un minibus à l’atmosphère confiné, c’est nauséeux (surtout moi) que
nous retrouvons Force Noire et Force Orange. Nous partons rapidement souhaitant
être à Cusco au plus tôt. La piste est entrecoupée de petits passages d’eau, à la
sortie d’un virage boueux, l’avant de Force Orange décroche. Auré la rattrape, mais la roue ne raccroche pas et c’est la chute. Ça tape fort sur
l’avant, pas de bobos pour nous, mais la sacoche crash-bars est dans un sale
état. Nous l’accrochons comme possible sous le filet araignée et c’est reparti.
Le reste de la route se passe sans encombres et vers 13h nous sommes à Cusco.
Nous retentons notre chance à l’Estrellita et cette fois-ci ça nous sourit, il
y a de la place.
Pas content ! |
Journée repos,
enfin presque. Auré profite de la cour pour changer les bougies de Force Orange et
vérifier qu’il n’y ait pas de mal suite à la chute d’hier, puis nous cherchons
un réparateur pour la sacoche.
Content ! |
Que ce soit de
jour ou de nuit, Cusco est une ville pleine d'un charme saisissant !
D’autres motards
arrivent à l’hôtel, Lydia et Sheen, un couple de français en moto de location
pour quelques semaines entre le Pérou et le Brésil . Ian, motard anglais,
descendant depuis l’Alaska et Mark et Sanne, un couple d’australiens, voyageant
sur deux motos depuis plus de 3 ans. Les galères des uns, les bons plans des
autres, nous passons d’agréables moments d’échanges avant que chacun ne reprenne
sa route.
Nous nous
dirigeons maintenant vers la ville de Puno, au bord du lac Titicaca, plus haut
lac navigable au monde. La route droite et goudronnée devait se faire
rapidement, c’était sans compter sur Pacarà. Minuscule village, sur l’axe
principal reliant Cusco à Puno. Aujourd’hui, c’est le jour du marché, la rue
principale est bloquée. Une seule voie permet encore de traversée le village,
mais celle-ci est complétement bouchée par les camions et les minibus, qui s’y
engouffrent sans réfléchir klaxon à l’appui. Du coup, tout le monde est coincé,
les flics débordés… C’est l’anarchie ! Plus d’une demi-heure plus tard,
nous arrivons à nous glisser entre les véhicules et poursuivre notre chemin.
La ville de
Juliaca, sous un énorme nuage de poussière orange, est le deuxième moment
agréable de la journée. Des rues en piteuses états, des ordures jonchant les
trottoirs et des dizaines de sacs poubelles virevoltants au-dessus de nos têtes
portés par un vent violent… C’est ainsi que l’on imagine l’Apocalypse !
Plein d'essence à la mode locale |
Nous sommes enfin
à Puno, à plus de 3800m d’altitude, il fait très froid dehors et encore plus
dans notre hôtel. La ville n’a rien de très agréable, seul point d’intérêt les
îles Uros. Construit en bambou, ces petits îlots flottent sur le lac Titicaca.
Excursion que nous avions aimé il y a 4 ans.
Sur la piste de
l’Inca, nous avons trouvé l’Inca Kola. Adoré par les grands et les petits, ce
soda au goût très sucré et fortement chimique, est LA boisson officielle du
Pérou.
C’est sur cette note dorée que notre périple péruvien s’achève…Bolivie nous voilà !!
coucou , non de non toutes ces pierres taillées que de travail c'est formidable et incroyable , ah! ces hommes ils savent tout faire et tout détruire !!! sinon j'adore ces petits lamas ...j'espère que vous ne vous êtes pas mal en tombant , soyez très prudent et prenez bien soin de vous , je vous fais de gros bisous et à bientôt
RépondreSupprimercoucou super reportage!! Auré tu fais tout maigrichon sans ta barbe!!!! je suis fan du lama un peu moi au réveil!!!!!!! bonne route et à bientôt gros bisous Dr House
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