Du 13 au 23 Août - Au fil de l'eau

Par Émilie

Si notre sortie de Bolivie se fait rapidement, notre entrée au Brésil le sera encore plus. Aucune formalité pour les motos n’est requise, un petit coup de tampons sur nos passeports et nous voici au pays du ballon rond ! Nous sommes un peu en retard pour la coupe du monde… 

Qui dit nouveau pays dit nouvelle monnaie. Ici c'est en Reals ( 1euros = 3 reals ) que tout se paye. Une fois n'est pas coutume, rare pays d'Amérique Latine à ne pas parler Espagnol, la langue officielle est le Portugais! Pas évident au début ( ni à la fin ! ), nous faisons de notre mieux et apprenons rapidement les classiques formules de politesse. Obrigada!

Nous nous installons dans la ville de Corumbà, seulement à quelques kilomètres de la frontière. La ville est calme et la circulation facile. L’Hostal Pantanal, petit auberge de famille chaleureuse, nous accueille pour la nuit. Les Brésiliens sont très avenants, avec le sourire et le pouce levé, c'est très agréable.

Le lendemain, nous prenons la route du Pantanal, plus grand marécage du monde. C’est l’une des zones naturelles les plus importantes et les plus riches avec l’Amazonie. Il est déclaré par l'Unesco "sanctuaire écologique de l'Humanité".
Une piste part de Corumbà à travers le parc, mais suite à une saison des pluies tardive, elle est inondée. Nous prenons l’asphalte sur 150km avant de retrouver la piste et ses 87 ponts. Terre ocre, végétation omniprésente et marécages à perte de vue, voici le décor qui s’étend devant nous.

Attention à ne pas tomber, parce qu'en dessous, camouflé dans les herbes...

Le "jacaré" guette son éventuel repas !

Nous montons les tentes ( ça faisait longtemps!!) au camping de la Pousada Santa Clara, au bord du rio…infesté de "jacaré"!!

Le "jacaré" ou le caïman du Pantanal

Dès l’après-midi, nous partons en balade à pied aux alentours de la pousada.

L'eau n'est pas à température ambiante... C'est bien frais!!

C’est l’occasion d’admirer les fameux aras bleus, rouges et de toutes les couleurs…Ils sont magnifiques et nous ne nous lassons pas de les observer.

Les toucans sont tout aussi beaux, mais ce sont les attaques de moustiques qui auront le plus notre attention!

Levés à l’aube, cette fois-ci c’est en 4X4 que nous partons découvrir les richesses du Pantanal. Les paysages sont superbes.

Une multitude d’espèces d’oiseaux  peuplent cette région quasi vierge, tel l’immense jabiru, symbole du Pantanal.

Le Jabiru, sorte de grande cigogne.

Les jacaré sont omniprésents…

La sortie se poursuit par une marche, où nous observons coatis, agoutis, aras et toucans.

Une ruche, apparemment les abeilles qui l'habitent sont dangereuses au vue de la panique de nos guides!

Un singe hurleur

Aras rouge

Coati

Tout juste le temps d’un bon repas au buffet du camping et d’une courte sieste dans le hamac ( sous l’oeil attentif des jacaré ! ),

 

et nous repartons pour un tour en barque.

Au fil de l’eau se dévoile toute la splendeur du Pantanal.

L'effet miroir est impressionnant

Nous apercevons des capybaras, plus gros rongeurs au monde, mais qui disparaissent vite dans les hautes herbes!

Encore une journée bien chargée nous attend, qui commence avec une balade à cheval.

L'invité surprise du petit-déjeuner

Les garçons ne sont pas très à l’aise à l’idée de cette chevauchée… Ils préfèrent enfourcher leurs motos!!

Nous voyons quelques biches et des nandus ( petites autruches ), c’est tranquille et agréable.

Le nandu

Une petite sieste hamac, devenue incontournable et nous sortons les cannes à pêche.

Du bord du rio, avec un morceau de bœuf à l’hameçon, c’est parti pour une petite pêche aux piranhas…

Du Rio…

A la canne…

A dans l’assiette!!

Nous quittons les eaux noires du Pantanal pour les eaux cristallines de Bonito.

Nous montons le campement au Camping Nomadas.

Ici tout se recycle!

Un nouveau pneu avant pour Force Orange qui en avait grand besoin!

La place principale de Bonito

Et prenons un tour pour une descente en snorkeling du Rio Prata. Notre guide Braz est très sympa et connaît parfaitement la région, ses plantes et ses animaux. Sur notre parcours menant à la rivière nous observons biches, nandus, pécaris (petits sangliers) et nous louperons de peu un tapir jouant à cache-cache…

Au milieu d’une jungle bien dense s’écoule le Rio Prata aux couleurs turquoises. Nous nous mettons à l’eau, essai masque et tuba, incroyable… C’est un véritable aquarium!

Des poissons partout, et principalement très gros. Pacu, dourados, curimbatas… 55 espèces de poissons  au total vivent dans ces eaux limpides.

Nous allons dans le sens du courant, pas besoin de faire beaucoup d’efforts, il n’y a qu'à se laisser glisser et profiter de la beauté des lieux… C’est magique!

Une ombre noire tapie au fond de la rivière... Ah, tiens un jacaré!! Braz nous avait signalé leur présence, mais j'avais cru à une blague. Apparemment, il n'y a aucun soucis pour nager à leurs côtés. Ils n'attaquent pas l'homme, la preuve nous sommes toujours vivants ! Nous en verrons deux autres se laissant, comme nous, porter par les flots. Le lieu est aussi beau dans l'eau qu'au dehors. Entouré d'une jungle luxuriante, les singes nous suivent d'arbres en arbres... Un moment fantastique.

Retour à Bonito avec arrêt pour observer un tatou qui traverse devant nos roues.

Deux longues journées de routes monotones, bordées de champs de céréales et de fermes à zébus, et nous voici à Foz d'Iguazu. Dernière étape de notre court séjour au Brésil, mais pas le moindre...
Nous partons visiter le Parc National d'Iguazu, inscrit à l'UNESCO, il est réputé pour ses chutes d'eau qui font parties des plus belles du monde.

Les coatis ont investis les lieux

Prenant sa source dans les montagnes côtières, le Rio Iguazu serpente vers l'ouest du Brésil sur 600 Km, et contourne une magnifique forêt avant de plonger et de se fracasser en chutes étagées.

Une vue d'ensemble spéctaculaire.

Une petite douche sous les embruns du Garganta del Diablo.

A cheval entre le Brésil et l'Argentine, le parc d'Iguazu offre deux vues des chutes très différentes. Après les panoramas brésiliens, une vision plus proche des chutes nous attend du côté argentin, mais ça c'est une autre histoire...