Du 24 Août au 08 Septembre - Qué Lindo !

Par Émilie

La sortie du Brésil est aussi simple que son entrée, un rapide coup de tampon sur nos passeports et nous voilà devant la douane argentine. Il nous faut patienter un petit peu, il y a beaucoup de monde.

Une fois nos passeports validés et les papiers des motos en règle, nous faisons un peu de change. L'économie de l'Argentine va mal et le Pesos Argentin perd chaque jour de sa valeur. Les Argentins, prévoyants, ont mis en place un marché noir de la monnaie c'est-à-dire que 1 euros, au taux officiel, vaut 11 pesos. Au marché noir, 1 euros vaut 18 pesos, c'est très intéressant pour les touristes. Nous n'échangeons, pour le moment, que nos quelques Réals Brésiliens, à un taux très intéressant aussi.
Seulement quatre kilomètres plus loin se trouve la ville de Puerto Iguazu. Nous trouvons abris chez Carlos et Adriana, un couple adorable, qui tient un super camping. Tellement bien que nous y resterons plusieurs jours...

Felipe, la mascotte du camping.

Puerto Iguazu est le point de départ idéal pour observer les chutes d'Iguazu. Le petit bémol, à notre arrivée on nous indique que la moitié du site est fermé pour cause de crue. Nous sommes encore en saison des pluies. Nous attaquons tout de même notre visite motivés.
C'est très beau et nous apprécions beaucoup la balade sur les innombrables passerelles qui nous mènent au plus près des chutes.

Un énorme volume d'eau se précipite dans un vacarme incroyable.

Les agiles coatis

 Fantastique vue de nombreuses cascades.

Photo de têtes au pied des chutes

Que ce soit du côté brésilien ou du côté argentin, les chutes d'Iguazu nous ont impressionné. C'est un site exceptionnel.

Quelques 200 Km plus loin se trouve San Ignacio, connu pour sa mission jésuite. Elle fût construite en 1611 par les Indiens Guarani, comme en Bolivie.

Un très beau travail de la pierre

Malheureusement la mission est partiellement détruite, mais l'on imagine très bien l'immensité et la splendeur passée. Érigée en grès rose, la cité est étonnante.

 

Mais San Ignacio marquera surtout un tournant pour notre petite équipe de Più Luntanu. J-Chris a décidé de rentrer chez nous. Décision mûrement réfléchie... Rien de mieux qu'un bon "asado" ( barbecue ) pour ces derniers moments ensemble. 

Nous passons une très bonne soirée à se conter les nombreux souvenirs de nos quinze mois ensemble. Le matin venu, l'ambiance est aussi chargée que les nuages. Nous prenons un copieux petit-déjeuner en tentant de garder le sourire, mais le cœur est gros. J-Chris nous quitte et après des adieux émus, nous le regardons disparaître à l'horizon.

La dernière photo de tête de Più Luntanu au complet.

L'envie n'y est pas, mais nous nous bougeons pour quitter les parages. La journée sera longue et triste, nous roulons jusqu'à la ville de Présidencia Roque Saenz Pena ( pas facile à prononcer ! ) et nous installons dans le premier hôtel qui se présente. J-Chris de son côté a bien roulé aussi et est installé pour la nuit.
Une très longue ligne droite de 680 Km, nous conduit jusqu'à Salta. Nous montons le campement au camping municipal, l'endroit n'a rien de folichon. Nous y faisons la rencontre de Mathilde et Daniel, un couple de français, voyageant en petit camion aménagé. Leur van a de plus en plus d'ennuis mécaniques et ils vont s'en séparer pour continuer leur route, sacs sur le dos. Nous sympathisons bien et passons de longues heures à parler voyage !

Devant l'immense piscine du camping, il faut une semaine pour la remplir !

Nous partons, dès le lendemain, pour une route réputée pour être l'une des plus belles d'Argentine. Nous traversons l'impressionnante Quebrada de Cafayate, un canyon d'une remarquable beauté avec ses grès aux couleurs chaudes.

Les cépages de Cafayate, région viticole

Camping Luz y Fuerza avec table, chaises et barbecue !

Pendant ce temps, J-Chris a rallié la capitale Buenos Aires. Il est chez l'équipe de Dakar Motos. L'envoi de Force Noire et son vol sont prévus pour dimanche.

Nos voisins argentins, toujours prêts à rendre service.

Nous posons nos roues sur la mythique Ruta 40 et découvrons la vallée de Calchaquies. En bordure de la Cordillière des Andes, les panoramas sont arides et fascinants.

La Quebrada De Las Flechas

Nous nous arrêtons à Cachi, petit village isolé et authentique.

L'église de style colonial a des airs de western.

Entre canyons vertigineux et forêt de cactus, les paysages nous rappellent le far-west américain.

Après la traversée de la colorée Quebrada Humahuaca, nous arrivons dans le village de Tilcarà. Un bon "asado" d'1 kg de côte de bœuf , une bonne bouteille de vin et une grosse nuit de sommeil pour se requinquer !

Encore une route fabuleuse nous attend aujourd'hui.

 Nous longeons les Salinas Grande, désert de sel s'étendant sur 12 000 hectares.

La vue des marais à perte de vue est unique.

Les farouches vigognes qui ne se laissent guère approcher.

Pause déjeuner au milieu de nulle part

Nous arrivons à San Antonio de Los Cobres, petit village minier situé à 3775 m d'altitude.

Pique-nique improvisé sur le lit, le dimanche tout est fermé.

Il fait -5°C ce matin, après un petit-déjeuner pain grillé et "dulce de leche" ( Couleur caramel et goût de lait, c'est le nutella local. Ici tout le monde en raffole, sauf nous ! ), nous prenons difficilement la route. Heureusement, les premiers rayons de soleil viendront vite nous réchauffer.

 Nous nous dirigeons vers "El Paso Sico" et la frontière chilienne dans des paysages toujours plus beaux.

Au milieu de la pampa se dessine le poste frontière argentin, vision un peu irréelle.

Peu de voyageurs traversent par ici et tous les douaniers viennent nous saluer. Le temps de manger notre tablette de chocolat, gentiment offerte par les gardes, et sous les saluts de tous nous enfourchons Force Orange. Direction le Chili et San Pedro de Atacama...