dimanche 9 novembre 2014

Du 20 Octobre au 04 Novembre - Hielo & Aventura



Par Émilie

Maintenant nous avons l’habitude, c'est la quatrième fois que nous passons la frontière entre l’Argentine et le Chili. Toujours rapide et dans la bonne humeur. Nous en profitons pour faire le plein d’empanadas, qui sont délicieux au Chili. 



A une trentaine de kilomètres de là, se trouve le Parque Pinguino Rey, une belle étape. C’est l’unique endroit, accessible par voie terrestre, où l’on peut observer une petite colonie de manchots Royaux.




Cette colonie abrite une trentaine de ce majestueux manchot de grande taille. Le deuxième plus grand au monde après le manchot Empereur, qui lui ne vît qu’en Antarctique.


Un renard gris de Patagonie passe, sans se soucier ni de nous, ni des manchots.



Le temps d’engloutir nos empanadas et nous reprenons notre route, c’est la dernière fois que nous verrons notre bouteille d’eau et notre réchaud à essence !
La Terre de Feu, ses paysages nus et désolés, nous conduit le long de la baie Inutile. De nombreux moutons à la laine épaisse nous rappellent que nous ne sommes pas seuls au monde ! 
Nous rejoignons le petit village de Porvenir, capitale de la Terre de Feu.






Nous y passons la nuit et prenons le lendemain, pour la seconde fois, un bac qui traverse le détroit de Magellan. 2h30 plus tard, nous accostons à Punta Arenas.



Nous profitons de cette étape pour équiper Force Orange de nouveaux pneus, des Heideneau K60. 
Après 3h à travers des pampas desséchées, nous atteignons Puerto Natales, porte d’entrée du parc national Torres del Paine.
La ville n’est pas dénuée de charme, et on aime son air de port du bout du monde.


Le Milodon, animal préhistorique dont un fossile a été retrouvé proche de Puerto Natales






Nouveau réchaud et nouvelle bouteille d'eau, made in Patagonia !
La Patagonie du sud Chili fascine, toute sa beauté se résume dans le parc national Torres del Paine.








Nous laissons Force Orange au repos, aujourd’hui c’est à pied que nous partons découvrir le parc, une belle randonnée de 22km.




Dans cette région battue par la neige, écrasée par le soleil et frappée par des rafales de vent, les paysages sont alternativement désolés, rocailleux, verts ou montagneux, mais toujours splendides. 










Au bout du chemin, les fameuses Torres, 3 « tours » déchiquetées de granit gris offrent un spectacle extraordinaire.










Une jolie rencontre sur le chemin retour, le Huemul ou cerf de Patagonie. En voie d'extinction, c'est un animal protégé. Un privilège de pouvoir en approcher de si près.








Il est dit qu’ici les quatre saisons peuvent défiler en une journée… On valide ! 
Nous nous réveillons sous un beau soleil d’été, un bon petit-déjeuner et nous enfourchons Force Orange. 



Vive le vent !


Une piste sillonne le parc donnant une vue d’ensemble sur la chaîne de montagne. 



La lagune au nom norvégien imprononçable ( Nordenskjöld ), mais d'un bleu hallucinant !




Le printemps puis l’automne se succéderont bien vite, remplissant le ciel de lourds nuages porté par un vent toujours plus fort.




Les guanacos sont tranquilles dans ces paysages de rêve




Les premiers flocons de l’hiver tomberont juste au moment où nous rallierons notre campement, ce soir, c’est sous la tente que nous dinerons…
A pied ou à moto, le parc Torres del Paine nous a enchanté, c’est un lieu de toute beauté. Nous le quittons un peu à regret, mais la neige continue de tomber et une agréable chambre à Puerto Natales ne sera pas de trop !


Demain, nous retournons en Argentine, les zigzags continuent…
Il y a des jours où on ne devrait pas se lever et encore moins prendre la route… Aujourd’hui sera un de ces funestes moments !
Ce matin, il fait très froid, la neige est partout autour de nous. Si la sortie du Chili est rapide, cette fois-ci, ça ne sera pas le cas de notre entrée en Argentine. La douanière, qui s’occupe de l’importation de la moto, ne comprend rien et écrit n’importe quoi. Nous finissons par obtenir le précieux sésame et repartons pour être bloqué par une grève à moins de 10km. Nous avons tout de même un peu de chance, les grévistes font une pause de 10h30 à 11h00, il est 10h22 seulement 8 min à attendre. .. Pour être arrêter par la « policia » 5km après !

La nouvelle nationalité d'Auré
C’est bon, on peut enfin rouler ! Nous empruntons la Ruta 40, il fait toujours froid et le vent est bien présent. Nous observons la riche faune patagonienne, condors, renards, lièvres, guanaco, nandu, flamants roses… et bien d’autres encore.
La piste est difficile, humide, pleine d’épaisses couches de cailloux et le vent qui nous pousse à droite, à gauche… Puis, sans avoir le temps de comprendre, la roue avant se bloque net et Force Orange part en tonneaux. Nous nous retrouvons les roues au-dessus de la tête, nos affaires virevoltantes dans la pampa. Nous ne sommes pas blessés, mais Force Orange n’est pas belle à voir… Les 2 rétros sont arrachés, la bulle cassée, le garde-boue avant cassé, la sacoche crash-bar gauche éventré, la sacoche réservoir cassée et le GPS ouvert en deux. Nous rassemblons le tout, et le sanglons comme possible pour rallier El Calafate, la ville la plus proche, à 150 km d’ici.
La cause de la chute est dû à la terre humide, qui s’est accrochée à la roue jusqu’à former un amas tellement gros qu’il a coincé la roue dans le garde-boue. Un bel « arrêt buffet » comme dirait Auré !



A peine posé à l’hôtel que la neige se met à tomber, ce soir on va bien dormir.
Journée rafistolage! Grâce à de la résine epoxy nous recollons le garde-boue et les deux rétros (en espérant que ça tienne avec les vibrations de la route !), puis nous recousons la sacoche crash-bar et renforçons les coutures avec un gros scotch étanche. Le GPS est bel et bien foutu ainsi que la fermeture éclair de la sacoche réservoir. Le reste du temps, on se repose, nous sommes un peu courbaturés.

Réparation à 2 $ !

Nouveau look pour Force Orange
Le parc national Los Glaciares est une des merveilles naturelles de la Patagonie.




Le parc protège le « Campo de Hielo Patagonico ». Ce gigantesque champ de glace patagonique, qui se trouve entre l’Argentine et le Chili, est tout simplement la troisième plus grande calotte glaciaire du monde après l’Antarctique et le Groenland. Le majestueux glacier Perito Moreno en est l’une de ses terminaisons. 







Même face à ce géant de glace, il est difficile de se faire une idée de son immensité : long de 30km, large de 5km, il atteint les 60 m de hauteur.






C’est un spectacle pour les yeux comme pour les oreilles, les énormes blocs de glace se détachent et plongent dans le lac avec fracas et éclaboussures. Un spectacle qui ne laisse pas indifférent.



Un panorama à couper le souffle.




Un soleil resplendissant nous accompagne jusqu’au village de El Chalten. Journée "Happy" où l'on fait tout et n'importe quoi...







Un petit mot souvenir !


Le mont Fitz Roy et le Cerro Torre


Au cœur des Andes, au pied du mont Fitz Roy, c’est la capitale de la randonnée… Nous choisissons celle de la Laguna Torre, 26 km A/R. Une randonnée agréable même si le soleil nous a quitté. 








En seulement deux heures nous atteignons le lac et ses icebergs, caché sous les nuages le Cerro Torre, qui comme le Cerro Fitz Roy, est l’un des sommets les plus difficiles au monde… En escalade seulement !





Nous continuons jusqu’au Mirador Maestri, une vue superbe sur le glacier Grande et un lieu parfait pour la pause déjeuner !  









Les nuages restent bien accrochés à la montagne, et tout espoir d’apercevoir le sommet s’envole en même temps qu’une véritable tempête de vent se lève. La descente devient dangereuse, les rafales nous poussant vers le ravin… Sinon, on peut aussi se prendre pour un oiseau.


Retour sur le petit village de El Chalten
Longue, très longue étape aujourd’hui, dans le néant le plus total. Une interminable et ennuyeuse ligne droite, une plaine à perte de vue et comme unique compagnon, le vent comme toujours ! Nous avalons pas moins de 686 km, pour parvenir à Perito Moreno ( du même nom que le glacier). Un copieux repas et  nous filons au lit, exténués. Une fois de plus, nous quittons l’Argentine, le temps d’une dernière balade au Chili…



1 commentaire:

  1. coucou, alors là ça n'a pas d'égale en Beauté , ouah ! comme c'est Géant ! Splendide !
    La photo à coté du panneau et trop bien faite et c'est rigolo , mais quelle vent my god , vous êtes de vrai cascadeurs entre la moto et le vent , et bien roulez ou volez mais continuer prudemment votre chemin et nous on continue de suivre vos aventures , des gros bisous à vous deux

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